03-2632-5191
Atelier YUKIO SAOTOME -Epernay

Profil de Yukio Saotomé


 
Yukio Saotomé

Né en 1937 à Utsunomiya (Japon). Il fait des études de peinture et de sculpture à l'Warabi Jyuku, fameax atelier de l’ époque, et à l’ Université nationale de Saitama. Compagnon de route d'artistes engagés, il participe dans sa jeunesse aux mouvements avant-gardistes du Japon de l'époque.

A ses débuts, Yukio Saotomé réalise des installations avec du béton, de l'acier, du bois, des miroirs et de la peinture. Marchandise humaine , installation exposée en 1971 au Metropolitan Art Museum de Tokyo le révèle au grand public. Il s'agit de personnages vivant dans des cages en verre, figurant l'aliénation de la société contemporaine japonaise en pleine industrialisation. Le rejet de la vie moderne et de son rythme trépident sera le thème récurrent de l'oeuvre de Yukio Saotomé.

Après une carrière de vingt ans au Japon, il choisit en 1986 de s'installer dans le quartier du Marais, à Paris. Fasciné depuis toujours par le surréaliste René Magritte et par l'art français de l'entre-deux-guerres, il puise alors son inspiration dans le patrimoine culturel français. Artiste prolifique, Yukio Saotomé peint entre 1987 et 2001 plus de 180 tableaux, répertoriés et commentés dans un ouvrage par Charles Sala, professeur d'histoire de l'art à Paris X. Ses tableaux sont alors exposés à de multiples reprises dans l'Hexagone, mais aussi à New-York, à Bruxelles, à Milan et à Gênes.

Yukio Saotomé se qualifie volontiers d'artiste engagé post-contemporain. Mais le discours pictural  des débuts est passé de la destruction du contemporain à la préservation d'un paradis perdu « là où tout n'est qu'ordre et beauté, luxe calme et volupté » (Charles Baudelaire, L'invitation au voyage). Le retour aux racines, la réconciliation entre l'homme et la nature, voilà des thèmes chers à cet artiste, messager nostalgique de la beauté éternelle. « Ce sont des plaisirs simples que Yukio Saotomé traduit à la peinture à l'huile, à la mine de plomb ou à la feuille d'or et du bout de son pinceau » (extrait d'un article d'Isabelle Abline, La dépêche du dimanche, 2003).

Ses peintures sont débordantes de minutie et de réalisme, mais ne sont pas pour autant des copies conformes de la réalité. Le rêve fait toujours irruption dans le réel, telle une vision fugitive - ou un songe dramatique. Les foules contemporaines envahissent l'Eden antique, les sujets féminins semblent être les prêtresses d'un printemps dyonisiaque menacé par les progrès technologiques.

Les compositions sont complexes, captivantes, les plans se superposent, et se condensent; créant un effet onirique, « une espèce d'osmose entre les mondes, ceux des villes comme des campagnes, basée sur une observation rigoureuse, où femmes à la grâce nonchalante, natures mortes raffinées, fenêtres très présentes dans ses tableaux, ouvertes sur des ciels oniriques, des horizons marins, statues antiques s'offrent aux caresses d'une lumière omniprésente » (extrait d'un article de Sud Ouest, 24 février 2003).